D’où vient l’intérêt que nous portons (ou non) pour la politique ? Qu’est-ce qui explique que certain-e-s y soient plus sensibles que d’autres, y compris au sein du même milieu social ou de la même famille ? Comment « activer » la part de citoyenneté qui réside en chacun de nous ?
Valentin Chaput essaie de répondre à ces questions en livrant une analyse poussée de l’histoire du collectif #MAVOIX et de ses sous-tendus politiques, philosophiques et sociologiques depuis deux ans.
“#MAVOIX est une aventure politique collective sans précédent et sans égal. En lisant les témoignages de quelques-uns des 500 candidat-e-s de l’expérimentation, j’observe que chacun-e s’y retrouve pour des raisons qui lui sont intimement propres. En ce qui me concerne, l’ADN de l’initiative est une tentative de répondre à des constats que je partage après dix ans de militantisme politique : #MAVOIX n’est pas un parti car chaque élection mérite son propre mouvement ; #MAVOIX fonctionne sans hiérarchie ni porte(s)-parole(s) ; #MAVOIX ne cherche pas de financement public ou de gros donateurs privés — et s’organise globalement avec le moins d’argent possible ; #MAVOIX ne collecte pas de fichiers de données personnelles ; #MAVOIX ne répond pas aux demandes d’interviews des médias. Ce corpus de règles musèle les guerres d’égos et libère la créativité de citoyen-ne-s qui contribuent depuis deux ans à une idée dépassant leurs intérêts individuels.”